RENÉ REVOL

René Revol, né le 22 novembre 1947 à La Mure, est un homme politique français, membre du Parti de gauche et de La France insoumise. Il est élu maire de Grabels (Hérault) en 2008 et député suppléant de la deuxième circonscription de l’Hérault en 2017.

Un dialogue chez lui, à GRABELS (2009) ,pour renouer des liens tissés autour PIERRE BROUE , historien et grand homme modeste que j’ai bien connu à la fin de sa vie, enseignant à l’Institut  d’Etudes Politiques  à  GRENOBLE (décédé le 26 juillet 2005 à Grenoble) et auteur de livres  majeurs sur l’histoire des révolutions en Europe et sur LéonTrostsky.

PIERRE BROUEhttp://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article18028

L’OCI ; le Mouvement pour le parti des travailleurs (MPT)… ?

Au début, j’y suis allé, un peu à reculons. Je ne comprenais pas cette culture localiste, le fait qu’on n’est pas compétent pour s’exprimer sur les questions nationales, fait qu’on est un peu hésitant. Et puis des esprits extraordinaires, comme Broué, Quistès, comme Jean-Jacques Marie, qui est une lumière (il y est encore). C’est incroyable. Tous ces gens très intelligents qui cédaient devant Lambert. Quels rapports avaient-ils avec lui ?

C’est peut-être le même phénomène qu’au PC, où des intellectuels avalaient les couleuvres du stalinisme, parce que c’était le parti de la classe ouvrière.

Il y a un peu de ça. En pire, puisque c’est plus petit. Nous avons partagé ensemble un combat commun, une histoire qui, pour certains, datait de 1947. Et on ne rompt pas sur un détail. Le plus étrange, c’est que Pierre éliminait tout au milieu des années 1970, et il leur reste fidèle.

Pierre monte au créneau… Je crois que Just a été exclu en 1995 car il n’était pas trop d’accord avec cette nouvelle orientation ; il décrète le front unique, sectaire. Il avait un attachement formel à la ligne précédente, et a résisté à cette nouvelle ligne.

Avec Pierre, nous sommes tous montés au créneau contre Juste, tellement contents que cette brute épaisse soit virée, que nous avons bloqué avec Lambert. Ce qui est une grossière erreur, car, sur le fond, c’est Just qui avait raison, indépendamment des formes aberrantes de son expression. En soutenant l’idée selon laquelle le tournant vers le Parti des travailleurs diluait ce que nous étions, il n’avait pas tort.

En 1984, Pierre fait le procès de Stéphane Just, et il revient pour faire ça. Je suis Pierre.

Ensuite, arrive l’affaire Cambadélis. A l’époque, ma situation a un peu change ; je me suis mis en retrait. Je suis prof certifié de sciences économiques et sociales à Chambéry. Je fais des formations à droite et à gauche, et mes copains me demandent pourquoi je ne passe pas l’agrégation (« Tu es meilleur que nous tous, passe l’agreg »).

Un événement majeur se produit à l’époque : je rencontre Annie. Ça structure toute ma vie. Si elle n’était pas là, je ne pourrais pas faire ce que je fais (et je ne dis pas cela parce qu’elle est à côté).

A ce moment, je pars dans une nouvelle vie et je me dis : « Est-ce que je suis complètement con, ou est-ce que je suis capable de faire quelque chose, ou est-ce que j’ai tout perdu en militant ? » Donc, fin 1985, début 1986, je décide de préparer l’agrégation. Je la prépare pour 1987 et je la passe au mois de mai 1987. Dans notre tête, avec Annie, nous avions décidé que nous quitterions cette région.

A l’époque, sur le plan politique, je me mets en congé. C’est une bonne petite manœuvre : comme ils ne voulaient pas avoir l’air de m’avoir viré, ils m’ont laissé me mettre en congé.

Mais à ce moment se produit l’affaire Cambadélis, avec sa fraction pour rejoindre le PS. Là, je n’ai pas supporté et j’ai une nouvelle fois utiliser mes compétences pour combattre Cambadélis. J’étais assez favorable à l’entrée des lambertistes au parti socialiste, sur une ligne publique de rupture avec la bourgeoisie, pas sur une ligne d’adaptation. Cambadélis, c’était tout le contraire : c’était la ligne d’adaptation. De plus, à travers les étudiants, j’avais vérifié à quel point ce personnage était le pire des bureaucrates, et que sa bande était une bande de bureaucrates. Il symbolisait vraiment pour moi tout ce que je détestais dans la direction de l’OCI. Donc, hors de question.

Donc, j’ai aidé un peu à virer les cambadélissieux de l’époque. Une fois cela fait, j’ai passé l’agrégation et j’ai pu vérifier, en finissant troisième de la promotion, que je n’étais pas complètement stupide. Commençait pour moi une nouvelle carrière professionnelle et j’ai été nommé, à ce moment, à Montpellier.

Au moment où je suis arrivé à Montpellier, je suis arrivé à la conviction que je devais quitter cette organisation, mais surtout que je ne la quitterais pas pour aller planter mes choux. Si je la quittais, c’était pour continuer à avoir une activité politique. Si tu quittes une organisation pour continuer ton activité politique, il y a deux solutions : soit tu la quittes et tu appelles les gens à te rejoindre, mais les mecs autour de moi étaient hésitants, et je me serais rejoint avec moi-même (c’est un peu limité) ; soit je la quittais sur une position politique que je défendais, et c’est ce que j’ai fait. A l’époque, dans l’OCI, j’ai créé une tendance intitulée « Pour le front unique ouvrier » (PFU ou FFU, je ne sais plus), puisque le droit de tendance existait dans l’OCI. On a essayé de m’en dissuader, mais j’y suis arrivé et j’ai rassemblé vingt ou trente mecs, les anciens. A ma grande surprise, Pierre a refusé d’en faire partie. Il n’a jamais membre de la tendance ; il nous soutenait moralement, mais il doutait de notre initiative. Je me souviens avoir écrit des textes pour le bulletin interne, où je m’amusais comme un petit fou. Comme j’étais décidé à rompre avec eux, j’avais beaucoup plus de fermeté que les autres camarades.

Leur problème, c’était qu’ils devaient absolument éviter de nous laisser arriver jusqu’au congrès. Ils ont profité d’une maladresse de Pierre qui est allé présenté son livre, un jour, dans une conférence organisée par une association qui, en fait, était la Nouvelle Action royaliste de Renouvin ; ils nous ont donc dit : « Soit vous condamnez Pierre Broué soit vous êtes exclus. » C’était la bonne occasion, et nous nous sommes cassés à ce moment.

J’ai donc quitté en 1988, très tardivement, au terme du processus, en ayant regroupé quatre ou cinq mecs sympas à Montpellier, dont l’actuel Secrétaire général du GIP, Joël Vésinet.

A la sortie, nous nous sommes retrouvés orphelins et à poil, mais heureux, et nous avons fait cette vague revue, Le marxisme aujourd’hui, avec Pierre, en fait la revue de Pierre ; et nous avons créé des groupes. A l’époque, je me suis posé la question d’investir cet acquis politique dans une nouvelle forme d’organisation au sein du parti socialiste. Mais problème : à l’époque, le seul courant qui le tentait dans le PS, c’était la Gauche socialiste, avec quelques points positifs (elle était contre la guerre du Golfe en 1990), mais j’étais inquiet car ils étaient un jour avec Fabius, un jour avec Rocard, etc. et je ne comprenais rien. Mon vieux pote Méluche me paraissait bizarre dans ses navigations.

Tu n’as pas de liens avec lui, à l’OCI ?

J’ai connu Jean-Luc à l’OCI, dans les réunions étudiantes, quand il était à Besançon. C’était alors un jeune fou. Mais nous ne nous sommes revus ensuite qu’en 1995, quand je suis rentré au parti socialiste. Ceux qui ont cherché à me convaincre de rentrer au PS en 1994, ce sont les Filochards.

Comme moi : ce sont eux qui sont venus me chercher.

J’ai refusé de rentrer, car ils me proposaient de rentrer dans le cadre de l’équipe d’Emmanuelli, au Secrétariat fédéral, à la demande de Georges Frêche, qui cherchait des hommes neufs. Mais j’ai compris, ici, que tous ces mecs sont des bandits et que si je me lie les mains avec l’un d’eux, j’étais mort. Je ne pourrais pas faire de travail politique indépendant. Donc, la chose n’était pas encore suffisamment claire.

Ensuite, il y a l’épisode de 1995, où Emmanuelli est viré et Jospin arrive. A la grande différence de la Gauche socialiste, le débat de l’époque était pour Jospin contre Emmanuelli, c’est-à-dire à une indépendance par rapport à l’héritage de Mitterrand, et une recomposition politique (floue).

Filoche et sa bande ne comprenaient pas du tout. A ce moment, je n’étais pas au PS, mais je suivais toutes les réunions. Les cinq ou six de notre petit groupe étaient sur cette position. Nous avons cherché à structurer quelque chose de net, indépendamment du PS. J’ai même fait la campagne de Chevènement, aux Régionales de 1994. C’était à l’époque de la crise des Rénovateurs, et un regroupement s’était fait ici, où j’étais et que j’ai abandonné dès que j’ai compris qu’ils étaient pires que les trotskistes, encore plus sectaires.

Voilà le dispositif.

En fait, j’ai réfléchi et nous en discutions l’autre jour avec Joël : quand nous sommes-nous décidés ? En fait, c’était en décembre 1995.

Comme moi, quand Mitterrand est mort.

Un peu avant : Mitterrand est mort en 1996. Mais, en décembre 1995, il y a un grand mouvement social et, dans ce mouvement, la position de la Gauche socialiste est juste. Au fond, là, nous existons en actes, et il y a un point d’appui. Donc, je décide de rejoindre la Gauche socialiste. A peine rentré dans ce courant, un certain Jean-Luc Mélenchon demande à me voir. A cette occasion, je lui demande de m’expliquer son slalom spécial, auquel je ne comprends rien. Nous nous sommes expliqués sur nos conceptions, et notre amitié a démarré là, car j’ai senti chez lui une authenticité politique que je ne sentais pas chez les autres, y compris chez Gérard, que je sentais fumeux. Et pourtant, je n’étais pas d’accord avec ce que disait Jean-Luc.

C’est l’expérience de l’époque. Ce genre de confidence est toujours auto-justificatrice : quand les gens racontent leurs mémoires, ils cherchent toujours à apparaître comme les meilleurs, et j’ai cédé à cela en disant que je n’ai pas le sentiment d’avoir abandonné mon orientation. Je ne suis plus trotskiste (ça n’a pas de sens), je ne sais pas ce que je suis, mais une des questions que je me pose, c’est celle de la transmission. Une des choses que j’ai pu apprendre de par mon métier de prof, c’est que la transmission n’est jamais scolaire : un élève apprend à travers son expérience, serait-elle intellectuelle. Un élément qu’il croit savoir, il ne l’a pas appris tant qu’il n’est pas rentré dans le mur qui lui fait comprendre ce qu’il a appris. Le mur ne fait pas systématiquement comprendre ; tu peux mourir sans comprendre, te écraser par les événements, mais l’expérience est la source de la connaissance. A condition que tu aies quelques lumières qui t’aident à comprendre cette expérience.

L’une des questions que je me pose aujourd’hui, quand on parle d’ateliers de lecture, de formation, etc., c’est : comment transmets-tu l’expérience ? Au fond, les gens acquièrent une maturité en faisant des choses auxquelles tu ne t’attendais pas, alors que, l’instant d’avant, tu avais beau leur expliquer, ils ne comprenaient rien. Notre génération, qui n’est pas si ancienne que cela…

Quand tu lis le bouquin de Stora, il y a une nostalgie qui m’énerve. Si tu fais un livre de mémoires, il faut absolument que tu regardes devant, et non derrière, comme il le fait. Ce bouquin est honnête – pas totalement, car il camoufle tous les aspects négatifs du lambertisme (parce qu’il en est en partie responsable). A moi aussi, il m’est arrivé de terroriser des mecs, au cours de réunions ; malgré mon éducation « brouettiste », il m’est arrivé d’être un lambertiste odieux.

L’enseignement de Pierre dit que la troisième Internationale n’était pas léniniste, mais zinovieviste (tu te rappelles de cela). Au fond, ce qu’on appelle le bolchevisme, c’est le zinovievisme. Naturellement, en lisant cela, certains ne vont pas comprendre (il faudra une grosse note de bas de page). Lénine a écrit en 1917, après la prise du pouvoir, que le centralisme démocratique était inévitable avec le tsarisme. ; après, ce n’est pas sûr. Après c’est la guerre civile, puis la NEP, et il faut passer à autre chose, et il tombe malade. Ayant été éduqué dans cet univers dirigiste, il a du mal à penser le monde nouveau.

Dans Cours nouveau, Trotski est contre le centralisme démocratique, mais il s’appelle lui-même bolchevique léniniste, pour récupérer l’héritage de Lénine. Quelle redoutable erreur ! Il dit se situer dans la continuité du bolchevisme léniniste, mais non : la continuité, c’est la 1ere Internationale. Nous, communistes, nous nous adressons à toutes les fractions du prolétariat pour constituer l’internationale de l’émancipation humaine. Voilà l’héritage.

Quand tu es dans la clandestinité tsariste, ton héritage passe par un petit groupe, pour échapper à la police, pour ne pas être détruit.

Mais que reste-t-il de tout ça ? quand tu racontes cela à des jeunes de dix-huit ans, ils te disent que c’est un autre monde, un monde totalement différent (ce que je ne crois pas)

Oui, ils imaginent que le monde est différent, mais il y a un appétit : le fond de l’air est redevenu rouge. Regarde ce qu’ils vont vivre, le contraste entre ce qu’ils ont réalisé en 2005 et 2006. Des mecs qui ont dix-sept ans et qui ont participé à la campagne référendaire de 2005 ; à dix-huit ans, ils ont encadré la campagne du CPE et, à dix-neuf ans, ils vivent cette campagne présidentielle de merde. On leur demande d’accrocher le drapeau tricolore à leur balcon, comme on le fait aux États-Unis pour le drapeau américain ! Le choc pour eux. Ce sont des mômes qui vont avoir une vivacité politique…

Ils savent que le monde est différent. Il y a Internet, une autre façon de discuter ; l’internationalisme n’est plus un postulat, mais une réalité. Automatiquement, le nationalisme n’a plus le même sens. Tu ne peux plus travailler les choses comme avant ; tu es obligé de le faire d’une manière nouvelle. Mais il y a un besoin.

Dans ma classe, il s’est produit un événement étrange. Les mecs vont voir des films : il y a trois ans, celui de Ken Loach, Land and Freedom. Ils sont revenus en me disant : « Monsieur, dans la République espagnole, il y a eu une guerre interne ? » « Oui, d’un côté les Républicains avec les communistes et de l’autre, les fascistes. Le monde était simple, pour nous. » « Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Je vais voir le prof d’histoire, et il me dit que c’est trop compliqué pour eux ! C’est un vieux stal, c’est normal…

Donc, je me suis payé, le soir, un cercle des poètes disparus, avec eux : je suis arrivé avec mes notes, mes bouquins. J’ai fait une introduction d’une demi-heure (ils n’aiment pas que ce soit trop long), et ils sont partis avec mes bouquins, qu’ils ont dévorés. Et j’ai une génération qui a compris. Aujourd’hui, c’est ce qu’il faut faire.

Moi, c’est pareil : quand je suis parti, mes collègues profs de collège, qui ont 25 ou 26 ans, m’ont dit que je partais trop tôt et qu’il faudrait que je leur explique ce que j’ai compris.

C’est pourquoi je pense que la transmission, aujourd’hui, ne passe pas par le cadre étroit du parti. Il y a le cadre étroit du parti et il y a ce qu’on appelle l’éducation populaire.

Ce que PRS fait bien.

Oui, c’est bien. Ils le font, mais d’une façon un peu formaliste. Mais ils le font sur les événements. Or, je me demande s’il ne faudrait pas construire… J’ai soixante ans, et j’ai encore vingt ans de vie active devant moi. Aujourd’hui, les mecs de vingt ans qui auront quarante ans dans vingt ans constituent une génération qui doit se structurer, et elle va vivre des événements « extraordinaires », des folies, une catastrophe climatique… Elle en vit déjà pas mal, d’ailleurs.

Nous sommes dans un monde nouveau et la question à l’ordre du jour, c’est celle d’une nouvelle 1ère Internationale. A l’époque où Marx, d’une certaine manière, tend les mains aux anarchistes et aux mazziniens, on ne comprend pas ça. Mazzini est un républicain systématique, et les anarchistes sont des bakouniniens qui refusent de poser la question du pouvoir. Il prend les courants de l’époque tels qu’ils sont : l’aile gauche du courant républicain, et la culture ouvrière qui est majoritairement anarchiste et proudhonienne. Et, de 1861, date à laquelle il a cette idée, à 1873, il ne fait que ça. A l’époque, il écrit Le Capital, fait des conférences, écrit des articles, forme des gens… Je pense que nous sommes dans une configuration identique : à cette époque, les nations ne sont pas totalement formées, et il y a une internationalisation des rapports.

Aujourd’hui, les nations résistent, mais sont en déclin, et il y a une internationalisation des rapports. Jean-Luc l’a compris en allant voir Chavez. Par exemple, en Amérique du Sud, il faut reposer la question de Castro ; c’est pourquoi il faut aller à Cuba. A Cuba, j’ai été extrêmement frappé : les gens en ont marre des barbus, mais ils veulent sauver le régime. Ils observent le monde et ils savent bien que si le régime s’écroule, c’est la barbarie capitaliste qui débarque, et le pays sera mis en coupe réglée, avec des miettes laissées à certains. Ce qui ne signifie pas que la situation actuelle est acceptable.

Tu vas voir en Chine, ou en Inde. L’Inde est le pays qui compte le plus grand nombre de marxistes, et tu n’as pas un article là-dessus. Le marxisme anglais est moribond, le trotskisme anglais est débile. Personne ne s’occupe de ça.

Même Tarek Ali ?

Peut-être. Il y a des mecs bien, mais ce sont des vieux, des gens de notre âge.

Les autres sont dans de petites organisations sectaires.

Donc, je pense qu’il y a quand même une vraie responsabilité. Tu reprends tout l’héritage. Une partie de l’héritage d’avant nous (la Libération, la Résistance, les années 1930), nous le connaissons ; nous avons été formés par ça. Tu peux te dire que les jeunes sont devenus des bourgeois ; le temps est gris et il faut attendre que ça passe. Ce n’était pas complètement faux il y a quinze ans. Les mecs se demandaient comment gagner de la thune.

Maintenant, ce n’est plus ça.

L’immense majorité de la jeunesse se pose la question de changer le monde. Pas seulement la jeunesse : Annie fait de la formation auprès de cadres, et les gars ont changé. Ils se rendent compte que ça ne marche pas, qu’il y a de l’exploitation.

(entretien avec G.PERRIER, 2009)

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